Le syndicat des transports routiers mobilise les transporteurs à une journée de grève. Des opérations et des grèves ont alors été menées dans des villes comme Nantes, Rennes et Morlaix. Un mouvement de protestation nationale est réalisé pour réclamer des hausses du salaire dans le secteur du transport. Ce mouvement d’ampleur national vise à bloquer les gros opérateurs dans le but de faire pencher la balance en leur faveur.
Transports et logistique : fo appelle à la grève le 27 juin les 790 000 salariés de la branche
La branche du transport routier effectue une première mobilisation face à l’indécence de toutes les propositions patronales en ce qui concerne la réouverture de véritables NAO. Il s’agit de la négociation annuelle obligatoire visant à revoir à la hausse le salaire des travailleurs de la branche.
La base du problème
À l’origine de la manifestation, il y a les propositions insuffisantes et timides composées de montants très insuffisants. Les salariés effectuent énormément d’heures de travail sans recevoir le salaire adéquat et les heures supplémentaires.
Les secteurs concernés
Cette greve des routiers concerne tous les secteurs de la convention collective nationale du transport routier ou CCNTR. Cela inclut :
- le transport des marchandises ;
- le transport des voyageurs ;
- le secteur du déménagement ;
- le transport de fonds et de valeur ;
- le transport sanitaire.
Le délégué général de l’OTRE estime que la proposition de revalorisation de 5 % est insuffisante. Selon lui, tous les coefficients devraient être au-dessus du SMIC. Les négociations restent ouvertes même si les 10 % d’augmentation que requièrent les syndicats ne seront jamais atteints.
Perte d’attractivité des métiers de la branche
À l’heure actuelle, le secteur du transport routier subit une pénurie de salariés. Les hausses successives du SMIC n’ont pas empêché la perte d’attractivité de la branche. Aujourd’hui, le manque de salarié est estimé à plus de 96 000. Cela fait un manque total d’environ 12 % de l’effectif global nécessaire. D’ailleurs, les militants appuient l’indécence des propositions patronales.
Une absence de revalorisation des grilles conventionnelles est constatée dans le secteur du transport de fonds et valeurs. Cette situation dure depuis 7 ans. Une concertation s’est ouverte dans le secteur du transport sanitaire, mais sans aucune véritable négociation.
Dans la logistique, un manque de 30 000 salariés est déploré. La dernière proposition à l’intention des salariés de cette branche est une revalorisation des taux conventionnels de 3 %. Or, le chiffre d’affaires de la logistique a connu une hausse de 30 % depuis la crise sanitaire.
C’est la grève : agenda des grèves en France
Les métiers des transports ont déjà effectué une première manifestation le 27 juin dernier. Si aucun changement ne s’opère, la greve des routiers sera un peu plus intense à la rentrée, affirme les militants. Parmi les grèves à venir, il y a celle des transports Setram du Mans du 1er au 30 juillet 2022. Certaines lignes de trams et de bus vont donc être inaccessibles durant les jours de grève. Il y a également eu la grève des transports Divia de Dijon du 9 juillet.
D’autres grèves concernant le transport aérien viennent également renforcer les rangs et la grève générale de la SNCF. Les manifestations se font partout en France, notamment à Paris et à Marseille.
Les prochaines grèves
Les prochaines grèves sont à prévoir pour la rentrée dans le cas où les négociations concernant la revalorisation de salaire ne sont pas satisfaisantes. Une vingtaine de sites peuvent alors être bloqués suite à d’éventuelles manifestations.
Plusieurs villes sont concernées notamment Le Mans, Rennes, Toulouse, Nancy, Bordeaux et Lyon. Plusieurs professionnels utilisant le transport routier comme branche de leur logistique vont également être concernés, surtout les grandes entreprises.