Vous avez besoin d’effectuer des travaux chez vous, mais cela représente un certain budget. Aussi, comment faire pour les financer ? Découvrons ensemble plusieurs solutions pour vous permettre de disposer des fonds nécessaires à ce projet, qu’il s’agisse de petits travaux ou de grosses rénovations dans votre logement.
Les solutions de crédit
Comme pour beaucoup d’autres projets, il vous sera possible de souscrire un crédit auprès d’un organisme agréé pour le financement de vos travaux. Vous pourrez par exemple vous tourner vers un crédit conso chez la SG ou même un crédit immobilier selon l’ampleur des travaux. Il est même possible de se tourner vers un emprunt spécifiquement dédié aux travaux que l’on appelle : le prêt travaux. Voyons plus en détail ce en quoi consistent ces trois grands types de prêts afin d’étudier les autres types de crédit qu’il est aussi possible de souscrire pour vos travaux.
Le crédit à la consommation
Ce type d’emprunt est adapté aux travaux n’excédant pas la somme de 75 000€. Un crédit à la consommation sera ainsi judicieux si vous souhaitez par exemple refaire les sols de votre logement ou procéder à un rafraîchissement de façade. Ce type d’emprunt est facile à souscrire, vous n’aurez pas besoin de justifier que la somme sera exclusivement destinée à vos travaux d’intérieur. De plus, vous n’aurez pas non plus besoin de justifier le recours à des artisans spécifiques et pourrez procéder vous-même aux travaux si vous le souhaitez. Bien sûr, il ne faudra pas dépasser les 33 % d’endettement et ne pas perdre de vue qu’un crédit vous engage et doit être remboursé. Il représente une aide pour le financement de votre projet, mais nécessite préalablement de bien vous assurer de vos capacités de remboursement.
Ce crédit étant destiné à des projets moins coûteux, il dispose de mensualités différentes et d’une durée plus courte des autres types d’emprunts. On estime que la durée maximale d’un crédit à la consommation est de 84 mois, soit 7 ans.
Le crédit immobilier
Si vous comptez entreprendre de gros travaux (ex : extension, fondations, rénovation…) , un crédit immobilier peut être le type d’emprunt qu’il vous faut. Vous pourrez en effet aller au-delà des 75 000€ et ce type de prêt dispose généralement de taux d’intérêt plus faibles que les autres types de prêts. La durée de ce crédit peut, comme pour un achat immobilier par exemple, s’étendre jusqu’à 25 ans, soit 300 mensualités. Ce crédit étant plus conséquent, il vous faudra fournir plus de justificatifs que lors d’un crédit à la consommation. Les travaux concernés doivent être exclusivement liés « aux murs » de l’habitat : un crédit immobilier ne permettra pas de financer par exemple des meubles ou autres équipements de nature mobilière. Une nouvelle cuisine est donc finançable par ce type de crédit, mais pas l’achat d’immobilier non encastrable ni l’acquisition de nouveaux meubles.
Le prêt travaux
En termes de montant, on peut dire que le prêt travaux se situe à mi-chemin entre le crédit à la consommation et le crédit immobilier. On estime en effet qu’un prêt travaux proposera un montant empruntable jusqu’à 50 000, voire 75 000€ selon les organismes. Contrairement au crédit conso, le prêt travaux doit être justifié par un devis signé auprès d’un professionnel des travaux. La durée maximale de ce type d’emprunt est habituellement de 10 ans, là encore à mi-chemin entre le crédit à la consommation (7 ans) et l’emprunt immobilier (20, voire 25 ans). Les taux d’intérêts du prêt travaux sont généralement proches de ceux pratiqués lors des crédits à la consommation, mais peuvent parfois y être inférieurs, car le risque est estimé comme étant limité.
Le prêt épargne logement
Ce type de prêt est ouvert à celles et ceux qui disposent d’un plan épargne logement depuis au moins 4 ans. Les spécificités de cet emprunt (montant, durée, mensualités, travaux éligibles) dépendent de la date d’ouverture de ce PEL. En 2023, avec un PEL ouvert depuis mars 2011, il est possible d’emprunter jusqu’à 92 000€ pour financer des travaux d’extension, d’amélioration ou de réparation de votre résidence principale. Ce crédit présente une durée comprise entre 2 et 5 ans. Un PEL ouvert entre 2003 et février 2011 vous permettra quant à lui de prétendre à un prêt épargne logement également pour rénover ou étendre une résidence secondaire.
Le prêt amélioration habitat
Cet emprunt n’est pas proposé par un organisme bancaire, mais par la CAF pour les ménages à faibles ressources. Il vise à les aider à financer les travaux qui concernent l’assainissement, les réparations ainsi que les améliorations sanitaires ou de chauffage ainsi que ceux liés à l’isolation thermique du logement. Ce prêt sur l’amélioration de l’habitat est destiné aux ménages bénéficiant déjà d’une prestation familiale et au moins un enfant à charge. Il permet de couvrir jusqu’à 80% du coût total des travaux, sous réserve que celui-ci n’excède pas 1067,14€. Cet emprunt présente un taux d’intérêt de 1% et s’étale sur 36 mensualités au maximum. Contrairement à d’autres types de crédits, il est versé en deux fois : la première partie après présentation d’un devis pour les travaux (pièce justificative nécessaire pour obtenir le prêt) et la seconde partie à la fin des travaux, en présentant la facture correspondante.
L’éco-prêt à taux zéro
Il s’agit d’un emprunt accordé par un organisme bancaire, mais qui, comme son nom l’indique, ne donne pas lieu au versement d’intérêts. Ce type de crédit résulte d’une convention signée entre la banque et l’État, et permet à celles et ceux qui veulent entreprendre des travaux de rénovation énergétique de bénéficier d’un emprunt sans intérêt pour une durée de 15 ou 20 ans maximum. Il s’agit donc d’une aide gouvernementale soumise à conditions (travaux à faire réaliser par des artisans RGE et permettant une amélioration de la performance énergétique du bien), mais cumulable avec les autres dispositifs financiers proposés par l’État. Et quels sont-ils, justement ?
Les aides de l’État pour certains travaux
Vous souhaitez améliorer la performance énergétique de votre logement ? Sachez que plusieurs travaux dits de rénovation énergétique sont éligibles à des aides financières proposées par l’État. Découvrons ensemble les différents dispositifs qui peuvent vous aider à financer ces types de travaux pour votre habitat.
Les subventions de l’ANAH
L’agence nationale pour l’habitat propose une subvention, MaPrimRénov’ pour les foyers résidant dans un logement individuel (maison ou appartement). Ce programme offre une aide d’un montant moyen entre 1500 et 2000€. Sont éligibles les travaux de rénovation comme l’aménagement des combles, le changement de menuiseries (portes, fenêtres), l’installation d’un équipement de chauffage moins énergivore ou encore les travaux d’isolation (par les murs, par les combles, par le sol…). Y sont éligibles les ménages aux revenus modestes ou très modestes. C’est selon cette classification que sera déterminé le montant total octroyé par l’ANAH pour ces travaux. On retient les revenus fiscaux de référence en année N-1 pour déterminer la catégorie de revenus du foyer. Les travaux ne doivent démarrer qu’après validation de la demande et être réalisés dans les 3 années qui suivent cette décision. MaPrimRénov’ est parfaitement cumulable avec d’autres aides financières pour la rénovation énergétique du logement.
Les certificats d’économies d’énergie
Les CEE, aussi qualifiées de primes énergie, sont un dispositif proposé par les fournisseurs d’énergie, plus spécifiquement les fournisseurs d’électricité, de gaz, de fioul domestique et de carburant automobile. Ces aides existent sous plusieurs formes comme des réductions ou des bons d’achat et sont accessibles aux propriétaires ou locataires d’un même bien construit depuis au moins deux ans. Les travaux d’isolation, de chauffage et ceux en faveur de l’énergie renouvelable y sont éligibles. Comme pour la subvention de l’ANAH, ces travaux doivent être réalisés par un artisan certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) et la demande d’aide effectuée avant d’entamer ces travaux. Le montant de la prime énergie dépend du montant total des travaux ainsi que des ressources financières du ménage concerné. Cette aide est versée après les travaux, sur réception de la facture de l’artisan.
Les primes « coup de pouce »
D’autres primes sont proposées par l’État afin de vous aider à financer vos travaux de rénovation énergétique. On trouve parmi celles-ci les primes appelées « coup de pouce » spécifiques à certains cas. On trouve par exemple la prime « coup de pouce chauffage » pour les ménages qui remplacent leurs équipements de chauffage par des installations moins gourmandes. Troquer des radiateurs électriques contre un système de pompe à chaleur ou une chaudière biomasse est par exemple éligible à cette prime. La prime « coup de pouce rénovation performante » est quant à elle destinée aux travaux permettant de diminuer d’au moins 55% la consommation énergétique annuelle du logement concerné. Elle nécessitera en amont un audit énergétique afin de définir précisément le gain énergétique à l’issue des futurs travaux de rénovation. On pensera également au « coup de boost fioul » qui vise à aider les ménages à remplacer leur chaudière à fioul par un dispositif de chauffage plus proche et moins énergivore. Dans tous les cas, il faudra, là encore, passer par un artisan certifié RGE pour effectuer ce type de travaux. Tous les ménages peuvent la demander pour ces travaux et le montant octroyé sera fonction de ses revenus. Les ménages considérés comme modestes (moins de 30 427€ annuels pour un foyer de deux personnes ou moins de 40 130€ si résidant en Île-de-France) bénéficieront d’une prime plus élevée. Cependant, même si vous n’êtes pas dans la tranche « modeste » des revenus, vous pourrez tout de même bénéficier de cette prime, mais d’un montant moindre. Ce montant dépend bien sûr du coût total des travaux concernés (ex : installation d’un appareil de chauffage au bois très performant VS installation d’une pompe à chaleur ou d’un système solaire combiné). Les primes « coup de pouce » sont cumulables avec les prêts à taux zéro ainsi que l’aide de l’ANAH, MaPrimeRénov.
Les subventions locales
Enfin, les collectivités locales peuvent, elles aussi, proposer des aides financières pour vous aider à réaliser vos travaux de rénovation énergétique. N’hésitez donc pas à vous rapprocher de la mairie de votre commune, ou bien de votre région. Certaines aides locales concernent également des travaux autres que de nature énergétique : il existe par exemple en Alpes-Maritimes un dispositif d’aides locales pour aider à adapter son logement aux personnes âgées, en vue de favoriser le maintien à domicile. Sont donc éligibles des travaux comme l’élargissement des couloirs, l’installation d’un carrelage antidérapant ou encore la motorisation des volets roulants.